Jusqu’à ses 15 ans, il découvre les richesses de la nature et cultive un amour immodéré pour les animaux et spécialement
les chevaux.
Il est expulsé des Sudètes au lendemain de la guerre et trouve refuge en Allemagne de l’Est en 1946 avant de passer en
famille à l’Ouest où il termine ses études à Schwetzingen. En 1951, il est admis à l’Académie de Beaux Arts de Karlsruhe
où exerce Eric Heckel, un des fondateurs du groupe Die Brücke à l’origine de l’expressionnisme Allemand.
Il vient en France en 1961 pour exercer le métier de graveur à Paris dans le quartier Saint Sulpice. Son talent en ce domaine est depuis lors reconnu en France et en Allemagne.
Il expose pour la première fois à Montpellier entre 1966 et 1968. Il s’installe à Tauriers en Ardèche, en 1969.
La fondation Werner Reinisch, à Munich, assure la pérennité de son œuvre immense.
Un ouvrage en allemand retrace la jeunesse de l’artiste dans la période couvrant la seconde guerre mondiale, de ses
prémices à sa fin.
En 2013, puis en 2020, deux grandes expositions rétrospectives lui ont été consacrées au château de Voguë.
en savoir plus sur Werner Reinisch et ses œuvres : cliquer ICI
Élan vital
huile sur toile, 140 cm x 100 cm
Élan Vital est la première œuvre acquise par Mercurart en 2013 à l’occasion de l’exposition rétrospective de
Werner Reinisch au château de Vogüé.
Un imposant oiseau émerge d’une immensité de possibilités de formes, dans une variété de couleurs où le bleu
et le vert dominent. Goethe dit d’elles qu’elles ont plus qu’une dimension symbolique. Elles ont une dimension
expérimentale. Et les chevaux, au centre de la toile affirment la double présence dans la vie du peintre évo-
quée plus haut. La présence symbolique : ils sont ceux qui portent Werner Reinisch dans et vers son destin. La
présence réelle aussi, concrète, qui le fait de jour en jour se nourrir d’une relation qui va du viscéral au social
et jusqu’au spirituel avec l’animal. Le cheval est présent jusque dans ses rêves comme il le relate lui-même :
« La casquette tirée en travers de l’oreille, je chevauche sur le faîte de la montagne, sans selle, sur un cheval huilé et
quand la forêt s’éclaircit je vois des yeux nouveaux ».
Lors d’un déjeuner familial, Dao, l’un de mes petits fils observant le tableau installé sur un mur blanc face à la
table, je saisis l’occasion pour poser cette question à la cantonade : « À quoi vous fait penser cette toile ? »
Marie, 13 ans à l’époque, se leva immédiatement de table, se positionna à côté du tableau et répondit à la
question sans un mot, en faisant un geste de ballerine qui se met sur les pointes et lance ses bras vers le ciel.
Elle venait d’écrire Élan Vital avec son corps.
Ce fut un moment de grâce.
extrait de «Couleurs et Transcendance - Werner Reinisch par Jean-Claude Millet», 2020, éditions Mercurart : voir ICI
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